La symbolique du bijou dans l’histoire

Depuis la nuit des temps, le bijou a toujours eu une portée symbolique : la symbolique d’un statut, d’une fonction, d’un titre ou d’un gage d’amour et d’engagement.

Le roi ou la reine porte une couronne pour être reconnu(e) dans sa fonction. Dans une assemblée, la couronne reste le symbole évident et fort qui permet de le/la reconnaître. Aujourd’hui encore, la fonction de pape est symbolisée par l’anneau papal. Celui qui porte l’anneau papal est le pape. C’est pour cette raison que les cardinaux et les évêques baisent l’« Anneau du pêcheur » lorsqu’ils rencontrent le pape, car c’est cet anneau qui lui confère la fonction.

De même, au cours des siècles, la chevalière sigillaire (avec des armoiries) servait à sceller les envois par un sceau distinctif symbolisant l’expéditeur.

Je voudrais redonner au bijou cette importance, cette symbolique. Le bijou JAG est défini par la personne qui le porte et en devient le symbole.

Le retour du symbolisme et de l’émotion

Lorsqu’une femme choisit une robe longue pour un bal, elle prend le temps de l’imaginer, de la désirer et une fois qu’elle a jeté son dévolu sur l’objet de ses rêves, elle n’a de cesse que de l’essayer, de se construire une nouvelle image d’elle-même ainsi vêtue pendant la soirée. Elle fera tout ce qu’elle peut pour que cette robe choisie par ses soins s’harmonise avec sa personne et avec l’image qu’elle a d’elle-même. Cette robe devient alors son incarnation. Cet achat précieux et noble reste exceptionnel. La robe participe à l’émotion de l’événement et conserve le toucher de la valeur émotionnelle ressentie. La surprise s’avère tout à fait désagréable si une autre personne porte la même tenue de soirée.

Il en est de même pour le bijou, ce précieux bien que l’on voudrait pour soi, à notre image.

Ensemble, rendons toute sa symbolique et sa valeur émotionnelle au bijou. Qu’il redevienne un élément intrinsèque de votre personnalité, un objet vraiment individuel, un bijou vraiment différent des autres parce que vous êtes différente.

Le bijou comme objet de consommation

Malheureusement dans la seconde moitié du XXe siècle et surtout depuis ce millénaire, le bijou a perdu toute symbolique pour devenir un produit de consommation de masse.

Cette consommation frénétique du bijou a éloigné celui-ci de sa fonction première et il représente, dans bien des cas, un objet standardisé, produit en masse par des machines-outils. Seul le marketing nous fait encore croire que la pièce est fabriquée de façon artisanale.

Le bijou a ainsi perdu, avec le temps, de son âme. Il est devenu dans beaucoup de cas, un signe d’appartenance à un groupe socioculturel, un signe de dépossession de l’individualité paradoxalement de plus en plus revendiquée.

Aujourd’hui, les marques évoquent souvent des accessoires et non des bijoux. Le terme employé désigne bien l’aspect subsidiaire du bijou actuel, son côté superflu et donc sans signification.

J’aimerais contribuer à redonner son âme au bijou, à délicatement la réveiller et ainsi restituer un sens au bijou porté, lui rendre sa symbolique. Que celui ou celle qui le porte puisse dire pourquoi il porte ce bijou et pas un autre. Que celui ou celle qui le porte puisse y retrouver une valeur émotionnelle.